lundi 12 mars 2012

Fiche technique de l’Acanthicus adonis, le roi des plécos

Quand vient le temps d’ajouter un peu de vie dans les zones inhabitées d’un de nos bassins, l’idée d’ajouter un Acanthicus adonis ne nous vient pas immédiatement à l’esprit.

En fait, l’idée ne nous vient tout simplement pas….

Pourtant, ce digne représentant du bassin de  l’Amazone et de l’Orinoco pourrait très bien être un des poissons des plus remarqué dans notre bac. Son nom de genre provient du grec akanta qui signifie ‘’épines’’ tandis que le terme utilisé pour désigner son espèce relate la beauté de ces plécos dans leur jeune âge. En regardant de près un adonis, on voit très bien les nombreuses rangées d’épines sillonnantes le long de son corps. Les acanthicus sont très apparentés aux pseudacanthicus, leporacanthicus et megalancistrus dont ils diffèrent grâce à l’absence de nageoire adipeuse et des pectorales robustes et longues. Les pectorales d’un sujet adulte peuvent mesurer jusqu’à 40cm.

Les jeunes adonis que l’on obtient sur le marché sont généralement d’une longueur de 2 à 3 cm, ayant une robe noire ornée de taches blanches. La nageoire caudale se termine par une longue lyre arborant des taches aussi. Les taches s’amenuiseront dans le temps pour disparaître à l’âge adulte. 


On pourra s’attendre à des représentants pouvant atteindre 140cm de longueur à pleine maturité dont 60 % de la taille sera pour le corps et 40% pour la queue en forme de lyre. On aura fort à parier toutefois que peu de sujets atteindront cette taille en captivité. La taille tout à fait gigantesque de ce pléco a définitivement inspiré le titre de cet article…à la maison nous surnommons l’adonis à mon fils ‘’le roi des plécos’’ parce qu’il surpassera bientôt tous les représentants de cette famille que nous avons.


Les A. adonis à 2-3 cm sont comme touts les alevins de poissons et peuvent être sensibles aux changements brusques voir les déménagements mais une fois dans leur bac et bien acclimatés, les adonis sont des sujets plutôt hardis et ayant une croissance assez rapide comparé aux autres membres des Loricariidés. Un aquarium de 20 gallons  au départ est plus que spacieux pour lui particulièrement si on veut admirer notre nouveau protégé. On veillera à lui donner une eau propre, bien filtrée représentant bien l’Amazone soit une eau acide et douce. Un ph de 6 à 7,5 est tout à fait indiqué. On le nourrira tout simplement avec des pastilles omnivores ou végétariennes de qualité mais on peu lui laisser faire un travail si apprécié des détenteurs de plécos, c'est-à-dire nettoyer nos vitres de l’intérieur où il se régalera des algues que nous ne voyons plus avec le temps. Il faut s’assurer de lui laisser du bois pour s’assurer d’une santé optimale.

Tant qu’à elle, la température est équivalente à toutes espèces populaires du bassin amazonien soit de 25 à 29 degrés et il ne faut pas négliger l’aspect rhéophiles des loris en lui fournissant un minimum de courant et d’oxygénation.

Cette espèce peut cohabiter aisément avec d’autres plécos quand il est dans ses premières années de sa vie, mais devra obligatoirement faire classe à part lorsque adulte à tout le moins concernant les autres familles semblables de plécos car il en résultera en des batailles qui pourraient même se terminer par des décès. Donc, cette espèce, à l’âge adulte, sera réservée aux grands espaces du genre, 200 gallons avec des crenicichlas  ou des peacock bass par exemple qui pourront cohabiter ensemble sans problèmes. On pourra oublier dès lors un décor planté car il semble que les adonis déterrent les plantes quoiqu’ils ne les mangent pas ou très peu. Peu importe, un décor ayant un courant intéressant, sur un fond de sable grossier et orné de bois de grève semble tout indiqué pour l’agencement suggéré. L’ adonis sera un lori de choix pour les aquariums public qui présentera une version géante du petit nettoyeur domestique.

Fait rarissime,  des petits adonis albinos sont prélevés en nature dans le cours principal de l’amazone en face d’Iquitos ce qui est plutôt rare pour les Loris.


Notons finalement que des spécimens ont été reproduits en captivité (au moins une mention connue)  dans un bac de 1000 gallons et un millier d’alevins ont éclos et se sont bien développés avec des pastilles du marché. Ce sont des poissons qui proviennent originalement d’un Montréalais bien connu dans le domaine aquariophilique qui les avaient procurés à l’aquarium du Luxembourg il y a déjà plus d’une dizaine d’années.


Rédigé par Jacques Royer.

Sources :       L-catfishes, back to nature by Seidel
                        Planetcatfish.com

Consultés: Oliver Lucanus de amazon-Below-water.com et Ghislain Chouinard ‘’chouin’’ sur le forum d'aquariophilie du Québec.

Photographies: Tirées du web.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire